Il y a quelques années, j’ai eu la chance d’écouter un conte qui m’a marqué. Voilà la raison pour laquelle nous, conteurs, nous prêtons nos oreilles : pour être provoqués par ces paroles de bouches anciennes, pour quêter ce passage où le temps semble s’arrêter, pour essayer aujourd’hui d’en dévoiler la charge émotive.
Dans ce conte se mêlent deux frères, des sorcières et empoisonnements, un cheval magique et un voyage fantastique… J’en ai gardé la structure et les motifs principaux. Derrière l’évocation fabuleuse créatrice d’images il m’a semblé que ce conte me ramenait à des questions essentielles : qu’est ce que l’étranger ? qui est étranger à l’autre dans une rencontre ? est-ce la loi du sang qui nous guide ou pouvons nous espérer une terre mère qui nous accueille ?
Comme sur un précieux palimpseste j’ai essayé d’y mettre mes mots et par là même mes images. Et puis à l’intérieur du récit j’ai ouvert deux fenêtres comme pour regarder le monde à travers le conte. Ces deux fenêtres sont des chroniques « réelles » de mon enfance et celle d’un ami.
Voici quelques explications, prétexte à écriture et à aventure de création. Comme pour dire une autre fois : Quelle est la part de l’autre en nous ?
« Il était une fois dans un village : deux femmes. Elles donnent vie à deux enfants. L’une des deux meurt et l’autre adopte le petit de sa voisine . »
À suivre.
Critique à lire sur le site : Le Clou dans la planche
Texte et interprétation : Jean-Michel Hernandez
Scénographie et assistanat à la mise en scène : Sarah Braski
Lumières : Jean-Louis Carausse
Remerciements à Mohamed Dekkar et Marc Mirales
© photos Pascal Bréchet
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